Les Comores - novembre 2005

Les Comores sont un archipel compose de 4 iles: Grand Comore, Anjouan, Mohelie et Mayotte. Longtemps colonises par notre pays, elles sont independantes depuis 1975 mis a part Mayotte qui a decide de rester Francaise.

Nous debarquons enfin a Moroni, capitale des Comores, apres une “croisiere” a bord du cargo “ile d’Anjouan” (attention le mal de mer!).
Des notre arrivee, nous sommes agreablement surpris car ils ont conserve beaucoup de notre culture. Ils parlent francais (c’est plus facile pour nous), l’Euro est la deuxieme monnaie officielle apres le Franc Comorien et surtout on retrouve des aliments bien de chez nous comme le pain, le fromage (enfin du camembert!)…
Bref, on se croirait en France!





Par contre le Ramadam debute en ce 5 Octobre et on se fait surprendre et engueuler pour avoir mange en “public”. Le pays est a 90% Musulman et pour les Comoriens, ne pas respecter le Ramadan est synonime de prison (heureusement pas pour les etrangers…)!

L’ile est petite (60 km de long) et tres vite nous attaquons le volcan Karthala, point culminant de l’archipel. Normalement cela ne devrait etre q’une formalite (6 heures aller/retour maximum)…Nous partons donc sans guide avec 1,5 litre d’eau et un paquet de biscuits chacun.

Nous laissons les velos a Mkhasi, petit village au pied du volcan et nous entamons l’ascencion sur un petit sentier a travers la brousse qui doit nous mener a Bodoni. La trace disparait peu a peu et nous voici perdus au beau milieu de cette vegetation luxuriante.
Confiants, nous decidons de continuer a grimper “tout azimut” au lieu de faire demi-tour et nous nous enfoncons progressivement dans la jungle.
Notre progression est de plus en plus difficile car il nous faut ecarter ou couper (dommage que l’on ait pas de machette!) cette vegetation de plus en plus dense.
Pour nous frayer le passage, nous devons parfois “ramper” ou escalader pour contourner les obstacles (falaises, ronces…). Bref, la “penetrabilite” est quasi nulle et nous avalons a peine 100 a 200 metres de denivele a l’heure. Si ca continue, on risque fort de devoir passer la nuit ici en compagnie des moustiques, sangsues, serpents…







Par chance, apres plus de 5 heures a “jouer” dans ce labyrinthe, nous tombons sur une coulee de lave qui nous permet enfin d’avancer et d’acceder a l’impressionant cratere du Karthala.
Le contraste avec la jungle est saisissant, la derniere erruption, datant de moins d’un an, a recouvert et brule toute cette partie sommitale. On se croirait en plein desert!
Autour du cratere, nous distinguons trois sommets sensiblement a la meme altitude . Impossible de savoir lequel est le plus haut, nous les escaladons tous les trois et le soleil se couche alors que l’on atteint le dernier (on apprendra plus tard qu’il s’agit bien du plus eleve: 2361 m).
La nuit tombe, nous n’avons pas d’autre choix que de dormir sur place (impossible d’entreprendre la descente dans le noir).



Bien sur, nous n’avons plus rien a manger ni a boire depuis longtemps...
En short et coupe vent, a 2200 metres, nous trouvons un “refuge“ de fortune: une tranchee qui nous abrite un peu du vent.
Geles, nous nous blotissons l’un contre l’autre sans fermer l’oeil de la nuit. Seule consolation, a cette altitude, nous evitons les moustiques!
Des le premier rayon de soleil, nous nous mettons en route pour la descente. Nous trouvons une autre coulee de lave (veritable “canyon” ) que nous suivons jusqu’au bout avant de terminer dans le maquis.
Apres plus de 16 heures de marche et une nuit a faire les “crevettes”, on arrive sur une route en bord de mer, a plus de 10 km de notre point de depart…
Drole de "formalite"!

Les jours suivants sont plus “cools”, nous profitons des superbes plages des Grandes Comores pour nous reposer et jouer avec les enfants. Des “momes” de 8 a 12 ans nous font des demonstrations de sauts perilleux en tout genre… De vrais gymnastes!
Nous nous mesurons aussi aux champions locaux de petanque mais nous ne sommes pas a la hauteur (certains auraient participe aux championnats du monde…).



Alors que nous nous appretons a quitter Grandes Comores pour Mayotte, nous sortons de notre chambre d’hotel a 6 heures du matin pour nous rendre a l’aeroport et …merde: les velos ont disparu!!! Les voleurs auraient escalader le portail…
Nous nous rendons immediatement au commissariat mais pour ce qui est de la police, on est cette fois loin des d’etre en France: nous devons payer nous meme les recherches (affiches, carburant…). C’est ainsi que la photo de Cyril avec le velo est affichee dans tous les commissariats de l’ile a cote de celle des plus dangereux criminels!!!



Apres quelques jours de recherches infructueuses et n’ayant aucune certitude de retrouver les velos, nous partons pour Mayotte.

Mayotte, au contraire de ses 3 "soeurs", a decide par referendum de rester fancaise, c’est donc un Territoire d’Outre Mer. De nombreux metropolitains y habitent car c’est une superbe ile mais depuis quelques annees elle vit dans une grande insecurite car de nombreux clandestins venus des autres iles (surtout d’Anjouan) pillent les richesses des touristes.



A Mamoudzou, la capitale de Mayotte, on se croirait dans une grande ville francaise (toutes les banques nationales sont presentes…).
Sans moyen de transport, nous sommes “coinces” avec nos 35 kg de bagages et nous y passons seulement 2 jours. On prend tout de meme le temps de gravir le Mt Benara (650 m) : 2 heures de marche sur sentier. A defaut d’une belle vue sur l’ile (il pleut!), nous appercevons des lemuriens, espece endemique que l’on ne trouve qu’aux Comores et a Madagascar.



Sans “machine”, inutile d’aller a Madagascar. Nous decidons de partir a la Reunion ou nous sommes “invites” pour participer a la Diagonale des Fous le 21 et 22 Octobre… A suivre.

Les Comores: 9 jours, 85km, Mt Karthala: 2361 m
Distance totale : 6050 km